Ma famille et moi avons pour habitude de voyager pendant les vacances, le plus souvent en voiture. J'aime cette façon de voyager qui permet de voir le paysage environnant, d'admirer des champs a perte de vue ou le bleu du ciel qui se reflète sur des grands lacs. Lors de notre dernière excursion , nous nous sommes rendus dans le sud du Maroc, à plus de 8 heures de route. Comme à mon habitude, je me suis endormie, bercée par les mouvements de la voiture. A mon réveil, j'ai réalisé que nous roulions sur une petite route de montagne; la falaise s'étendait au dessus de nos têtes et, en regardant par la fenêtre, j'ai assisté à un spectacle des plus mémorables : Le soleil était en train de se coucher et ses rayons se réfléchissaient dans la roche, sculptée par le vent, la pluie et les ans. Je me souviens avoir d'abord été éblouie par les couleurs ocres, crèmes parfois violines de la montagne. La prise de conscience de l'immensité qui m'entourait m'a fait réaliser que le sentiment de beauté que j'éprouvais était avant tout causé par l'harmonie parfaite du paysage, comparable à une œuvre d'art. Ce sentiment était d'autant plus accentué que cette œuvre d'art ne relevait pas de l'imagination de l'homme, elle n'était pas façonnée par différentes sources d'inspiration ou encore peinte d'après un modèle; Elle était le modèle, Le beau à son état naturel.
-Luna Azoulay
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